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Lexomil pinard et Cie

5 décembre 2014

Jour 2

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Une autre journée de lutte interne commence. 

C'est comme si il y avait 2 personnes en moi : celle qui le matin se jure qu'elle ne touchera plus une goutte d'alcool et celle qui, vers le milieu de l'après midi, commence à se dire qu'un petit verre ne ferait pas de mal. Cette personne se ment a elle meme car elle sait bien qu'un petit verre ne suffira pas.

Hier soir, je me suis donc tombée la bouteille. Et ce matin je me réveille avec un sentiment de culpabilité. Coupable de n'avoir pas la volonté de tenir les promesses faites à ma famille. Mon mari s'éloigne. Il en a sûrement marre des promesses non tenues, de mon haleine avinée quand il rentre le soir, de mes trous de mémoires, du poids que l'alcool et les médicaments m'ont fait prendre. Mon estime de moi est au 15eme sous sol. Je ne me reconnais plus, j'ai honte de me regarder dans le miroir. La vie est devenue une épreuve. Je suis prisonnière de mes addictions. 

Suis-je seule dans ce cas?

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4 décembre 2014

Jour 1

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L'alcool est bien un ennemi. Ou un faux ami. Il peut être convivial, festif, deshinibant. Il paraitrait meme que c'est un bon anxiolytique qui devrait être remboursé par la sécu ! Sauf que...

J'ai 40 ans et " tout pour etre heureuse" : un mari charmant, travailleur, fidèle, 2 enfants en bonne santé et meme pas en échec scolaire! Une belle maison, un métier. Bref le tableau idéal. Sauf que...

J'ai connu mes premières cuites quand j'étais etudiante. Ah periode d'insouciance! L'alcool était alors festif. Puis, 1er boulot, 1ers stress, 1ers contacts avec des chefaillons en mal d'autorité. L'alcool est devenu un réconfort apres une dure journée de boulot. Puis est devenu une nécessité pour se sentir relaxé en tous moments. De un verre de vin à table, je suis passée a une bouteille de vin avant d'aller à table. Puis une bouteille et demie...Tous les soirs j'étais "ivre". Enfin...ivre : bourrée, blindée, ronde comme une queue de pelle. Haleine de vinasse, démarche titubante, propos limite cohérents. Et lendemains de honte: tous les matins, avec parfois le mal de tête, venait un sentiment de honte vis à vis de mon mari, puis de mes enfants. 

J'en ai donc conclu que je n'allais pas formidablement bien. Il faut dire que si l'alcool a des effets anxiolytiques sur le moment, le revers de la médaille est une dépression qui s'installe. 

Donc Madame ma généraliste a commencé a me prescrire un antidépresseur. Que je prenais avec ma dose d'alcool quotidienne. Et de fil en aiguille, d'années en années, je me suis retrouvé à prendre 1 antidépresseur, 1 anxiolytique et un somnifère. Le tout arrosé comme d'habitude d'une ou deux bouteilles de vin a moi toute seule par soir. 

Le Baclofene: j'en ai pris des kilos entiers sans le moindre résultat. Ça désesperait mon généraliste qui a connu avec moi son 1er échec cuisant concernant l'efficacité de ce remède miracle.

J'ai poussé la porte d'un centre d'addictologie il y a 1 an, quasiment jours pour jours, quand j'en étais arrivee a prendre 5 barrettes de Lexomil par jour, accompagnées de l'antidépresseur, du somnifère et de l'alcool. 

Suite de mon histoire demain! Je n'ai pas bu depuis ce matin et j'ai une envie envahissante d'un verre...Bouhh...

Bon il est 21h40, et j'ai fini 1 bouteille de rosé. Je ne suis pas parvenue a tenir sans boire. Échec Pour aujourd'hui.

 

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Lexomil pinard et Cie
  • Aujourd'hui j'arrête ! Pour m'empêcher de sombrer totalement dans une boue alcoolisée, je souhaite devenir alcoolo abstinente! (Quel drôle de terme!). Partage journalier de cette épreuve et peut être soutien de la part de personnes qui luttent aussi
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